Critique : Kuroko no basket

Benny 31 octobre 2014 0
Critique : Kuroko no basket
  • Scénario
  • Character design
  • Animation
  • Direction artistique
  • Bande-son

Lorsqu’on parle d’animes sportifs, ceux qui viennent immédiatement à l’esprit sont indéniablement les plus connus : Captain Tsubasa, obscurement rebaptisé Olive et Tom chez nous pour les fans du ballon rond. Mais les mordus de la balle orange ont également eu droit à des productions comme le très célèbre Slam Dunk, qui a participé à la démocratisation de l’anime shônen sportif. Et si pendant longtemps, le manga de Takehiko Inoue a fait office de référence au rayon des anime traitant du basket-ball, depuis quelques années, quelques productions se démarquent de la concurrence en reprenant les codes du shônen « nekketsu » et en les transposant dans l’univers du basket-ball. Et l’un des anime qui excelle particulièrement dans ce domaine, c’est Kuroko no BasketCritique.

Format : Série TV
Année : 2012
Titre original : Kuroko no Basuke
Nombre d’épisodes : 50
Nombre de saisons : 3 (2 terminées, la 3ème courant 2015)
Genre : Sport / Basket-ball
Site officiel : http://www.kurobas.com
Studio d’animation : Production I.G
Production : Bandai Visual / Banpresto / Lantis / NAS / Nippon BS Broadcasting Corporation / Production I.G / Shueisha
Scénario : Noboru Takagi
Chara-design : Tadatoshi Fujimaki
Musique : Hyadaïn, Iizuka Masaaki, Nakanishi Ryôsuke
Diffuseur : MBS
Réalisation : Tada Shunsuke

Doublages : Kenshô Ono (Tetsuya Kuroko),  Yûki Ono (Taïga Kagami),  Chiwa Saïto (Riko Aida),  Yoshimasa Hosoya (Junpei Hyûga),  Hirofumi Nojima (Shun Izuki),  Takuya Eguchi (Shinji Koganei),  Fumihiro Okabayashi (Rinnosuke Mitobe),  Go Inoue (Satoshi Tsuchida), Kenji Hamada (Teppei Kiyoshi), Daisuke Ono (Midorima Shintaro), Ryôhei Kimura (Ryôta Kise), Junichi Suwabe (Daiki Aomine), Fumiko Orikasa (Satsuki Momoi)

KurokosBasket-Cover Synopsis : Dans le collège Teikô, le club de basketball était connu pour être l’un des meilleurs du pays. Au sein de l’établissement, cinq génies du sport étaient connus sous le nom de « Génération des Miracles » . Toutefois, les cinq membres considéraient un sixième joueur comme un élément tout aussi prodigieux qu’ils ne l’étaient : le mystérieux joueur fantôme. À la fin de leur scolarité dans le collège de Teikô, les cinq prodiges se dispersèrent dans des lycées renommés, désirant chacun mener leur équipe au sommet.

C’est ainsi que Tetsuya Kuroko, un jeune garçon à l’apparence chétive, ayant la faculté de diriger ailleurs l’attention des autres pour se rendre invisible, intègre le modeste lycée de Seirin, fraîchement construit et avide de dénicher de nouveaux talents pour ses divers clubs de sports.

À son arrivée au lycée, la coach de l’équipe de basket, Riko Aida prend les inscriptions des premières années. C’est ainsi que Kuroko est devancé à son inscription par l’imposant Taïga Kagami venant tout droit des États-Unis, et désireux de pratiquer le basketball au Japon, bien qu’ayant une très mauvaise impression de ce dernier.

Rapidement, les nouveaux arrivés dans le club de basketball sont testés dans un match face à l’équipe du lycée. Kuroko fait alors démonstration de son immense talent de passeur alors que Kagami étale son talent inné et destructeur. Bien que tout les différencie, les deux joueurs finissent par sympathiser et deviennent une paire terriblement efficace. Kagami se promet de devenir le meilleur joueur du pays en surpassant les cinq membres de la Génération des Miracles, alors que Kuroko décide de devenir l’ombre de Kagami en l’aidant à réaliser son rêve…

Bref, vous l’aurez deviné, cette critique s’adressera en priorité aux fans de balle orange, parce que le ballon rond on en a déjà bouffé à toutes les sauces lors du siècle dernier. Et même si nos studios français ont honteusement essayé de copier la recette du manga de Yôichi Takahashi en nous sortant « Moero ! Top Striker », plus connu chez nous sous le nom de « l’Ecole des Champions », il faut bien avouer que le résultat était clairement en dessous des attentes. Captain Tsubasa, alias « Olive et Tom » sur le Vieux Continent pouvait dormir sur ses deux oreilles. Et pendant ce temps, les fans de la balle orange découvraient Slam Dunk, adapté du manga de Takehiko Inoue. Et si pendant longtemps, ce dernier s’est imposé comme une référence du genre, aujourd’hui, le digne héritier pourrait bien être Kuroko no basket. Mais ne tirons pas de conclusions hâtives, et laissez moi donc vous expliquer par a + b pourquoi le basket joué par Kuroko est le meilleur du genre…

Un scénario classique mais efficace

Je vais pas vous mentir, surtout si vous avez déjà lu le manga, vous savez que l’on y retrouve les fondamentaux du shônen « nekketsu » à la sauce sportive.  A savoir donc : l’arrivée de Kuroko et Kagami au lycée de Seirin et leur inscription dans l’équipe de basket. Testés par leur coach pour évaluer leurs capacités respectives, celle-ci se rend bien vite compte que leurs talents associés font des merveilles au sein de l’équipe. On assiste donc à la montée en puissance progressive d’une équipe plutôt modeste, qui rêve de remporter le tournoi de basket inter-lycées, dont les membres respectifs disposent tous d’une ou de plusieurs aptitudes spéciales : contres, vision du jeu, qualité de passe, dribbles, tir à 3 points etc… Si dans les premiers épisodes, les victoires  s’enchaînent assez facilement lors des phases de poules, rapidement, les premiers matchs à enjeu se révèlent beaucoup plus difficiles, et l’issue de ceux-ci paraît plus indécise, amenant rapidement des situations dans lesquelles la tension et le stress pourraient faire basculer le match. La crème de la crème vous-dis-je… 

Des personnages charismatiques

On le sait tous, pour que le spectateur/lecteur s’attache plus facilement aux personnages, ceux-ci se doivent d’être charismatiques. De ce côté là, c’est un sans-faute : tous les personnages introduits au fil des épisodes ont leurs propres motivations, et suivre leur évolution au fil de l’anime s’avère plus intéressant que ce à quoi on aurait l’habitude de s’attendre (et surtout pour des personnages secondaires). Le character-design respecte donc le cahier des charges du manga avec des personnages vraiment classes…

Une animation de haute volée

Production I.G, oblige, on a ici droit à de l’animation de haute volée avec des effets visuels qui en mettent plein la vue, et il faut avouer que ça en jette. Toujours à la fois fluide et dynamique, l’animation se met au service de l’histoire et appuie bien les changements de rythme lors des matchs. On alterne donc animation fluide et rapide lors des débuts de matchs, et animation un peu plus saccadée et décomposée lors des moments d’hésitation ou de doute des joueurs. Simple, mais il fallait y penser…

 Une direction artistique au poil

Je vous en avais déjà touché quelques mots quelques lignes plus haut, mais la direction artistique du manga (et par extension de l’anime) est vraiment très soignée et les protagonistes correspondent vraiment à l’idée que nous, lecteurs, ou spectateurs aurions pu nous en faire. Bon, il n’empêche pas que certains personnages restent tout de mêmes assez stéréotypés, mais il est tout de même assez intéressant de voir leur personnalité évoluer tout au long de l’histoire.

Une bande-son de qualité

Au rayon doublage, pas de mauvaise surprise : les seiyûs sont impliqués, et cela se ressent lors de l’intensité de certains dialogues entre les protagonistes lors des matchs. Les voix choisies correspondent d’ailleurs plutôt bien au style ainsi qu’au caractère des personnages, même si certains sont quelquefois un peu surjoués. Que voulez vous, on ne peut pas tout avoir dans la vie…  Côté bande-son, on a droit à un espèce de rap japonais qui colle très bien au thème du basket, qui se révèle ma foi assez pêchu. Les morceaux joués lors de certains moments clés mettent quant à eux très bien en valeur les actions spectaculaires lors des matchs… C’est tellement bon qu’on s’y croirait !

On retiendra donc de Kuroko no Basket sa facilité à reprendre les codes du shônen « nekketsu » type DBZ ou One Piece, et à les transposer avec brio dans l’univers du basket. Certes, sur le papier cela peut sembler assez classique, mais le résultat est si agréable à regarder qu’il serait dommage de se priver. Un très bon shônen sportif sur le basket comme on n’en fait plus, aussi excellent que l’illustre modèle de Takehiko Inoue, Slam Dunk… A se procurer de toute urgence si l’on aime le genre, d’autant que l’anime est désormais licencié en France. Une occasion à ne pas rater !

Vidéo promotionnelle de « Kuroko no Basket » (2012)

Tu as aimé l'article ? Rejoins-nous sur Facebook et Twitter !

Laissez un commentaire »