Il y a quelques année déjà, le prolifique, à la limite du divin, Jack White, celui qui transforme en or tout ce qu’il touche, nous lançait littéralement à la gueule, de manière si peu empathique pour nos petits cœurs chétifs, une nouvelle violente pour ceux qui ont le fondement fragile. De son esprit perverti par les sons uniques de sa guitare Airline tout aussi inimitable avait germé le projet d’un groupe compilant difficilement mieux que ce qu’il est allé picorer dans le monde du rock pour faire un p’tit band. Le 3e, quand même.
C’est donc la délicieuse Alison Mosshart, chanteuse des Kills, Dean Fertita, guitare lead des Queens of Stone Age, et Jack Lawrence, basse des Raconteurs, où il avait déjà subit les assauts répétés des méninges démoniaques du ex-futur Père White, qui furent désignés pour rejoindre les rangs de The Dead Weather.
De cette délectable partouze à 4 sont nés deux très beaux enfants, Horehound (2009) et Sea of Cowards (2010), où les odes à ce que certains résistants appellent encore le « Rock » se livrent une bataille sans fin pour déterminer lequel sera la meilleure.
Manque de bol, on finit toujours par revenir à ses premiers amours (ou presque) : Dean Fertita rejoint Josh Homme pour confectionner …Like Clockwork, Alison Mosshart la compagnie de Mr Kate Moss pour Blood Pressures, Jack Lawrence désespérément au chômage technique malgré sa présence dans 4 groupes qui ont décidé de faire du temps libre un véritable leitmotiv, et Jack White rejoint les White Stripes pour un curieuse version du groupe, sans Meg, sans l’occurrence du mot « Stripes » tout en maintenant celui de White. Un projet solo, quoi, le très personnel Blunderbuss. Bref, en 2010, plus de Dead Weather, et ça, ça malaxe douloureusement la pompe à bébés.
Un nouvel album annoncé, deux singles émergés
Le compte Twitter du groupe vibre lorsque, fin août 2013, les 140 caractères autorisés par l’oiseau bleu annonçaient que la bande de joyeux drilles s’était retrouvée en studio. Néanmoins, avec eux, difficile de savoir si c’était pour pondre une suite au Nouveau Testament, ou pour s’envoyer de la poudre plus blanche que la peau de l’immaculé Jack-qui-porte-bien-son-nom.
Chose finalement confirmée lorsque, comme pour fêter la 2013e naissance du Christ, Alison et ses drôles de mecs sortent Open Up, ce qui s’apparente être le premier extrait d’un, et maintenant c’est encore plus le cas, fortement attendu nouvel album.
Le single n’a pas encore explosé sur les ondes comme sur la grande toile, et il est difficile de trouver ces quelques notes qui nous serviront de trou normand en attendant le banquet. Mais, comme pour enfoncer à nouveau le clou dans une chaire déjà bien attendrie, ces satanés ricains nous pilonnent derechef, mi-janvier, avec un obus nommé Rough Detective. Les deux singles livrent finalement ce que nos bouches affamées attendent de cuistots étoilés comme eux : un savoureux met Rock punchy, flambé par les voix des deux archanges descendus pour jouer le son des 2 premières trompettes de l’Apocalypse.
L’album semble pourtant n’être annoncé que pour début 2015. S’ils acceptent néanmoins de continuer dans cette voie d’un single par mois jusqu’à la sortie de l’album, nous risquons d’être très heureusement gavés comme des oies… même si la surprise n’en sera que moindre.
En attendant, on se régalera avec les deux premiers singles que sont Open Up et Rough Detective. Du moins ce qui possède Spotify ou… qui utilisent YouTube. Ou plus simplement, ceux qui lisent Watz-Up. L’élite, quoi.
Open Up de The Dead Weather (2013)
Rough Detective de The Dead Weather (2014)
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