Test : Hotline Miami 2 : Wrong Number

Benny 20 mars 2015 0
Test : Hotline Miami 2 : Wrong Number
  • Histoire
  • Graphismes
  • Jouabilité
  • Bande-son
  • Durée de vie

Développeur / Éditeur : Dennaton Games / Devolver Digital
Support(s) : PC / Mac / Linux / PS3 / PS4 / PS Vita
Type de jeu : Action / Beat them all bien gore / Boucherie
Date de sortie en France : 10 mars 2015 (PC / Mac / Linux) / 11 mars 2015 (PS3 / PS4 / PS Vita)
Tarif : 14,99 € (jeu seul) / 19,99 € (jeu + OST)  (Steam)
Classification : Boucherie sanglante sous substances illicites

Il était attendu comme le Messie par les fans. Plus de deux ans après un premier épisode qui avait fait sensation en 2012, les deux Suédois de Dennaton Games remettent leur répondeur en marche et nous dévoilent enfin la conclusion de cette épopée sanglante. Hotline Miami 2 : Wrong Number est-il aussi bon que son aîné ?

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« Hotline Miami 2 : Wrong Number », testé sur PC

Il y a un peu plus de deux ans sortait un ovni vidéoludique. Hotline Miami, c’est son nom allait donner ses lettres de noblesse au jeu indépendant. Imaginé par Dennis Wedin et Jonatan Söderstrom, Hotline Miami n’avait pourtant rien de la production indé standardisée : graphismes pixellisés, violence exacerbée et scénario confus. Toutefois, les joueurs qui ont osé s’y essayer ont unanimement salué un gameplay nerveux et une bande-son de haute volée qui participait grandement à l’ambiance typée « électro 80’s » du soft. Et alors qu’après de multiples reports, la suite est enfin disponible, force est de constater que la recette est toujours aussi bonne…

Un scénario plus dense

C’était la promesse que nous avaient faite les développeurs, et de ce point de vue là, si dans le premier épisode on jouait un seul protagoniste, ici ce ne sont pas moins d’une dizaine de personnages, parmi lesquels un flic, un acteur, un écrivain, et un groupe de fans de Jacket, dont les histoires se croisent et font écho à certains évènements survenus dans le premier épisode. Attendez-vous donc à vivre des flashbacks et des flashforwards à foison durant l’aventure. Pas question de spoiler ici, mais sachez que le scénario reste quand même assez cohérent, et répond à certaines questions que le joueur pouvait se poser. On recommandera donc chaudement à qui voudrait avoir une vue d’ensemble du scénario, de terminer le premier épisode avant de s’essayer à sa suite directe. Logique, quand tu nous tiens…

Du pixel-art plus soigné

Si vous vous êtes essayé au premier épisode lors de sa sortie, vous vous souvenez probablement de graphismes rétro à l’ancienne en vue de dessus dans une ambiance flashy. Et bien pas de gros changements dans cette suite, mis à part quelques animations plus variées et plus naturelles. Les protagonistes sont également plus détaillés et mieux proportionnés et les couleurs utilisées sont plus variées. Bref, Dennaton Games à pris le temps d’affiner sa direction artistique et ça se voit.

 Un gameplay encore plus exigeant

Le masque de cygne permet de contrôler deux personnages à la fois...

Le masque de cygne permet de contrôler deux personnages à la fois…

Évidemment, on ne change pas une recette qui marche : il s’agit donc toujours de fracasser des crânes avec tout ce qui vous passe sous la main : batte de base-ball, couteau, machette, et autres objets contondants. On appréciera également une plus grande variété au rayon des armes blanches, ainsi qu’un gameplay repensé. En effet, si dans le premier épisode, on pouvait compter sur une dizaine de masques, cette suite nous impose un masque prédéfini (dans le cas d’une deuxième partie, les autres masques sont bien évidemment disponibles). Et alors qu’on aurait pu crier à l’injustice totale, il s’avère que chaque personnage possède ses propres caractéristiques. Du côté des Fans de Jacket, on note par exemple le masque de zèbre qui permet de faire des roulades pour esquiver les balles, ainsi que le masque de cygne, qui permet de contrôler deux personnages à la fois. D’autres protagonistes, comme l’écrivain ou le flic, n’auront pas besoin d’enfiler un masque et on retrouvera donc un gameplay très similaire au premier épisode, à quelques détails près : l’écrivain se refusera à faire couler le sang (à moins d’y être forcé). Au rayon level-design, on remarque également des niveaux beaucoup plus grands, et avec beaucoup plus d’ennemis à l’écran. Bref, le jeu ne se repose pas sur ses acquis et prend un malin plaisir à sortir le joueur de sa zone de confort. Astucieux.

Une bande-son éclectique

Si vous aviez apprécié la BO du premier opus, vous devriez savoir que la bande-son de cette suite contient déjà quelques morceaux qui n’ont d’autre but que de vous faire entrer dans un état second lors de vos rixes sanglantes. En effet, si le premier épisode ne comptait qu’une dizaine d’artistes, ce ne sont pas moins d’une cinquantaine de morceaux qui égaieront vos massacres sur ce Wrong Number. On retrouve évidemment quelques anciens comme M.O.O.N. , Jasper Byrne, Scattle ou Perturbator, mais aussi quelques petits nouveaux qui mettent la barre très haut : on citera par exemple iamthekidyouknowwhatimean , Mitch Murder, Vestron Vulture ainsi que quelques artistes reconnus comme Carpenter Brut. On alternera donc avec aisance les morceaux d’ambiance hip-hop jazzy plus posés, et les gros tracks bien punchy qui vrillent le cerveau comme il faut. Bref de quoi bien s’ambiancer pendant de nombreuses heures. L’OST est d’ailleurs disponible sur Steam pour une quinzaine de billets, et vu la qualité (MP3 320 K et FLAC) c’est limite donné…

Un éditeur de niveaux pour prolonger le plaisir (ou la souffrance)

Côté durée de vie, encore une fois tout dépendra de votre skill et de votre résistance à l’énervement. Le principal reproche qui avait été fait au premier épisode à ici été corrigé puisque ce ne sont pas moins d’une vingtaine de niveaux qui vous attendent. Et si votre soif de sang n’a pas été étanchée ou si vous avez su rester maître de vos émotions pendant toute l’aventure, sachez que vous pourrez créer vos propres niveaux et scénarios avec toute la panoplie de protagonistes entrevus dans la saga, à l’aide d’un éditeur de niveaux bientôt disponible. De quoi proposer une replay-value potentiellement infinie pour les plus acharnés…

Un scénario plus complexe, un gameplay affiné et une bande-son toujours aussi hypnotique : l’effet de surprise n’est plus là. Et pourtant, on aurait tort de passer à côté, ne serait-ce que pour l’osmose entre un gameplay toujours aussi exigeant et une ambiance encore plus prenante. Certes, Hotline Miami 2 Wrong Number ne révolutionne pas la formule initiée par son aîné, mais reste une suite tout aussi addictive. La saga trouve avec Hotline Miami 2 une fin logique, même si ce n’est pas forcément celle que l’on attendait…

Trailer de « Hotline Miami 2 : Wrong Number »

Découvrez notre test du premier épisode

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