Critique : Psycho-Pass

Benny 16 septembre 2013 0
Critique : Psycho-Pass
  • Scénario
  • Character design
  • Animation
  • Direction artistique
  • Bande-son

Hop, hop, hop, quand on vous disait que Watz Up avait des rubriques en réserve, c’était pas des paroles en l’air ! Bref, à partir de maintenant, vous aurez le plaisir de découvrir une catégorie dédiée à la japanimation sur votre webzine préféré ! Avant toute chose, je vous précise d’emblée que je ne parlerai pas ici des mastodontes du genre et ce pour une raison très simple : par souci de temps, je préfère essentiellement vous parler d’anime pas/peu connus et parce que j’ai horreur des anime à rallonge ! (Ah, et si bien sur vous avez des suggestions en commentaire, n’hésitez pas, je suis preneur !)

Format : Série TV
Année : 2012
Titre original : Psycho-pass
Nombre d’épisodes : 22
Genre : Science-fiction
Site officiel : http://psycho-pass.com
Studio d’animation : Production I.G
Production : Fuji TV/Sony Music Entertainment
Scénario : Gen Urobuchi
Chara-design : Asano Kyoji
Chara-design original : Amano Akira
Musique : Kanno Yûgo
Diffuseur : Fuji TV/NoitaminA
Réalisation : Naoyoshi Shiotani

DoublagesKana Hanazawa (Akane Tsunemori), Tomokazu Seki (Shinya Kōgami), Kenji Nojima (Nobuchika Ginoza), Kinryuu Arimoto (Tomomi Masaoka), Akira Ishida (Shuusei Kagari), Shizuka Itō (Yayoi Kunizuka), Miyuki Sawashiro (Shion Karanomori), Takahiro Sakurai (Shōgo Makishima)

Synopsis : Dans un futur proche, une intelligence artificielle nommée Sybil est capable de détecter les personnes psychologiquement dangereuses pour la société. Les pensées des gens, leurs souhaits : nous sommes à une époque où la technologie peut lire tout ce qui se cache dans notre esprit. Le lieutenant Tsunemori vient d’intégrer la brigade chargée d’appréhender les individus dont le « Psycho-Pass », sorte de jauge psychologique, a mal tourné. Sa première journée commence par une affaire d’une violence extrême, pendant laquelle elle doit faire équipe avec des agents spéciaux, les « Exécuteurs », dont le Psycho-Pass a atteint un point de non-retour. Ces « irrécupérables » sont autorisés à circuler dans le seul but d’appréhender les criminels de leur genre. Contrairement à ce qu’elle a appris à l’académie où elle était major de promo, elle se rend compte que le monde réel laisse peu de place à la logique. La compassion a elle aussi disparu ; ce qui l’amène à remettre en cause les décisions prises par Sybil…

Japanimation : Psycho-PassSi je vous demandais de me citer une œuvre littéraire de science fiction connue, l’une de vos réponses serait probablement 1984 de George Orwell… Et c’est exactement ce qui vous attend à peu de choses près avec Psycho-Pass… Là ou d’autres ont essayé de s’imposer dans le monde impitoyable de la japanimation  en se reposant uniquement sur un scénario servi à toutes les sauces, (merci les shônen!) d’autres ont habilement réussi leur pari en misant sur un scénario intéressant et en ciblant un public averti. Psycho-Pass fait clairement partie de ceux là.

Si les premiers épisodes adoptent le schéma classique de l’enquête policière avec recherche d’indices façon séries américaines grand public, le récit se centre particulièrement sur Kôgami et sa relation avec la jeune recrue qui sera amenée à évoluer au fil du scénario. Si celui ci reste somme toute assez convenu, il n’en reste pas moins intéressant à suivre, et possède ce « je-ne-sais-quoi » qui a le don de scotcher le spectateur à son écran, à condition bien sûr d’être amateur de science fiction…  Bref, ça casse pas des briques scénaristiquement parlant, mais c’est globalement bien ficelé, personnellement c’est tout ce que je demande…  Et quand pour une fois on a droit à une production mature (comprenez par là que quelques épisodes ne seront pas à regarder avec vos chères têtes blondes, histoire de préserver ce qu’il leur reste d’innocence …) et pas à une morale à la sauce Bisounours, ça se fête.

Rayon character-design, presque rien à redire, les personnages sont ultra charismatiques, on reconnait le style de  Amano Akira au premier coup d’oeil, Kôgami et Makishima pètent la classe, les protagonistes ont chacun leur propre caractère,(qui évoluera bien évidemment au fil de l’intrigue), l’animation est de qualité, malgré quelques plans un poil foireux, et une intégration d’éléments en 3D perfectible (même si elle reste tout à fait honnête). La direction artistique est très inspirée et rappelle notamment que  les petits gars de Production I.G ont bien révisé leurs classiques de SF. Bref, malgré quelques petits défauts, ça a de la gueule.

Coté bande-son, on reste dans des thèmes assez électroniques, avec quelques sons typés rock assez sympa à écouter qui collent plutôt assez bien au thème général de la série. Le casting vocal, quant à lui respecte bien les différentes personnalités des protagonistes. Les génériques, eux, se laissent écouter. Rien de vraiment transcendant, mais l’ambiance est au rendez-vous, et c’est tout ce qui compte. 

Au final, malgré un scénario vu et revu, Psycho-Pass sort du lot  grâce au soin apporté à l’aspect psychologique de ses personnages. Le tour de force réalisé ici permet de proposer une véritable réflexion sur la viabilité d’une société dirigée par des machines. De plus, les dérives liées à cette utopie restent tout à fait cohérentes et plausibles et non édulcorées par un quelconque sentiment de bienséance. Une très bonne pioche donc… A conseiller, si vous accrochez au genre. Si c’est le cas, sachez qu’une deuxième saison ainsi qu’un long métrage ont bel et bien été confirmés par le PDG de Production I.G en personne. Toute la question est de savoir si la qualité sera au rendez-vous…

Trailer vidéo de « Psycho Pass »

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