Critique : The Congress (Le Congrès)

Lea 9 juillet 2013 0
Critique : The Congress (Le Congrès)

Réalisateur: Ari Folman
Acteurs: Robin Wright, Harvey Keitel,Danny Huston, John Hamm, Paul Giamatti, Kodi Smit-McPhee, Samy Gayle, Michael Stahl-David, Sarah Sahi, Frances Fisher
Genre: Animation, science fiction
Date de sortie française: 3 juillet 2013
Pays de production: USA
Durée: 2h00
Classification: Tout public

Ce film est inspiré du roman Le congrès de futurologie, écrit par Stanislas Lem (paru dans les années 70 en Pologne) qui est considéré comme le maître de la science-fiction polonaise. La partie d’animation a nécessité 60 000 dessins faits à la main pour faire ce film tourné en rotoscopie (cela consiste à transformer une scène filmée en dessin animé. Cela rend l’animation plus fluide. Cela a notamment permis de redessiner les mouvements et les expressions des acteurs).

Synopsis : Robin Wright (que joue Robin Wright), se voit proposer par la Miramount d’être scannée. Son alias pourra ainsi être librement exploité dans tous les films que la major compagnie hollywoodienne décidera de tourner, même les plus commerciaux, ceux qu’elle avait jusque-là refusés. Pendant 20 ans, elle doit disparaître et reviendra comme invitée d’honneur du Congrès Miramount-Nagasaki dans un monde transformé et aux apparences fantastiques…

The Congress (Le Congrès) affiche du filmFaire une courte critique de ce film me semble compliqué car le film se déroule en trois temps : le réel que nous connaissons, l’entrée de Robin Wright dans un monde étrange (qui est animé en 2D) et la quête de Robin Wright pour découvrir la vérité sur cet autre univers.

La première partie nous montre que suite à l’invention d’une machine permettant à la Paramount de scanner ses acteurs et de disposer librement de ses derniers dans tous les films qui les arrange ; les dirigeants de la major font pression sur leurs acteurs pour qu’ils cèdent leur droit à l’image.

L’utilisation de ce double, qui est censé les libérer de leur condition d’acteur semble plutôt les condamner à renoncer à exercer leur métier, mais il les prive également de leur pouvoir de décision sur s’ils veulent faire tel ou tel type de films. Seulement voilà, autre conséquence : cette révolution numérique a aussi fait disparaître tous les corps de métier du cinéma. Ce qu’Ari Folman a voulu dénoncer, ce sont les films faits avec des images de synthèse. Car selon lui, ils ne suscitent pas la même émotion dans un film que ceux qui ont de vrais acteurs. Cette première partie de film est sympathique et prête à rire notamment grâce à la présence d’extraits de films préfabriqués numériquement grâce à cette invention. Montrant ainsi que ces derniers sont plus pitoyables que les pires des navets du cinéma existants à ce jour.

20 ans plus tard, Robin Wright retourne à la Paramount, qui se trouve alors dans une zone délimitée, où il est obligatoire d’absorber un liquide avant de pénétrer dans la ville. Ce liquide déforme la perception de la réalité des gens qui y vivent, voyant tout ce qui les entoure comme s’ils étaient dans un Cartoon. Entre hallucinations et réalité, la jeune femme s’y perd. Après de nombreuses péripéties, cette femme d’une soixantaine d’années par à la recherche de la vérité sur ce monde étrange.

L’univers animé créé pour ce film est un véritable régal pour les yeux. Les dessins des personnages sont originaux et travaillés. Une fois de plus Ari Folman (qui a réalisé Valse avec Bachir) réussi à nous montrer son talent de réalisateur de films animés. Le contraste entre les deux mondes est percutant car il y a très peu d’effets de lumière pour ce monde réel qui tombe en ruine, le rendant ainsi apathique. Contrairement au monde animé qui est burlesque et bariolé. On en vient à se dire que l’hallucination collective semble bien meilleure que le monde en ruine dans lequel se réveille Robin.

Le jeu de Robin Wright en actrice tantôt incontrôlable, indépendante, fragile et protectrice avec ses enfants en est émouvant. Kodi Smit-McPhee qui interprète de fils de Robin est convaincant dans son rôle de jeune malade, atteint de la maladie d’Usher. Les sensations ressenties à cause de sa maladie sont incroyablement mises en scène par Ari Folman (que ce soit par le cadrage de l’image et les sons qui rendent perceptibles à l’écran les sensations ressenties par le malade). Ce film est aussi comique car on trouve des personnes célèbres comme Steve Jobs et Sarah Sahi qui ont été habillement parodiées.

Malheureusement, il aurait fallu qu’Ari Folman choisisse entre les deux thèmes abordés dans son film. La première partie du film semble plus n’être qu’un prétexte pour amener la seconde partie du film. Alors en tant que spectateur, on s’y perd un peu à voir le film partir dans tous les sens. Ce qui est dommage car le premier thème aurait mérité d’être d’avantage développé pour mieux dénoncer ce qu’il reproche au cinéma actuel. Ce film s’adresse avant tout aux amoureux et fins connaisseurs de Science-Fiction…

Bande-Annonce du film « Le Congrès »

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