Critique : Sicario

Michael 11 octobre 2015 0
Critique : Sicario

Réalisateur : Denis Villeneuve
Acteurs : Emily Blunt, Benicio Del Toro, Josh Brolin
Genre : Thriller, Policier
Date de sortie française : 7 octobre 2015
Nationalité : Américain
Durée : 2h02

Après quelques jours de congés, watz-up est de retour avec un des meilleurs films de cette rentrée au nom étrange de Sicario. Une plongée surprenante et percutante dans les cartels.

Synopsis: La zone frontalière entre les Etats-Unis et le Mexique est devenue un territoire de non-droit. Kate, une jeune recrue idéaliste du FBI, y est enrôlée pour aider un groupe d’intervention d’élite dirigé par un agent du gouvernement dans la lutte contre le trafic de drogues. Menée par un consultant énigmatique, l’équipe se lance dans un périple clandestin, obligeant Kate à remettre en question ses convictions pour pouvoir survivre.

Les cartels, nouvelle mode d’Hollywood

sicario posterDepuis quelques mois, les cartels sont à la mode à Hollywood. Le Cartel de Ridley Scott, Paradise Lost ou encore la superbe série Narcos ont contribué à remettre sur le devant de la scène ces « mafias » ultra violentes.

Pour son nouveau long métrage, qui a été présenté à Cannes, le génial réalisateur canadien Denis Villeneuve nous dépeint sa vision de ces cartels avec Sicario.

Passons le titre énigmatique qui sera expliqué dans le pré générique et entrons dans le vif du sujet avec des premières images percutantes mettant en scène la superbe Emily Blunt.

En faisant de son héros une héroïne, Villeneuve prend le contre-pied des figures imposées par Hollywood.

Dans le rôle d’un agent de terrain du FBI, l’actrice, qui est devenue une valeur sûre, assure et confirme son côté badass déjà aperçu dans Edge of Tomorrow. D’un jeu puissant, elle est entourée par un Josh Brolin doté d’une classe folle et d’un Benicio Del Toro énigmatique vampirisant chacune de ses apparitions.

Un film d’auteur documenté et puissant

Après huit films, dont quatre reconnus, Denis Villeneuve s’est imposé comme un réalisateur à suivre…

Depuis le succès public et critique de Prisoners, le réalisateur cumule les projets et est très attendu.

Disons le d’entrée, Sicario n’est pas un blockbuster, le film est assez proche du documentaire. Prenant son temps, et accusant une légère baisse de régime permettant aux spectateurs de souffler, Sicario est loin de la série B de luxe. Le long métrage emprunte au thriller politique son côté « dimension réelle » et au western urbain son côté « guerrier ».

La guerre livrée par les autorités et les cartels de drogue fait de nombreuses victimes. Très documenté, Villeneuve livre un film violent et racé. Aucun personnage n’est vraiment du bon côté de la barrière, les balles fussent, le film ne cherche pas une esthétique cinégique mais joue la carte du polar réel. Deux scènes deviendront instantanément cultes: une fusillade en plein embouteillage et une incursion dans un tunnel digne des meilleurs Call Of Duty. On regrettera une fin menée en « solo » qu’on aurait aimé apothéose.

Violent, élégant, racé et n’offrant aucune concession, Sicario est le genre de film qui vous mettra K.O. Denis Villeneuve vient d’entrer dans le club très fermé des réalisateurs à la filmographie sans fausse note, on est impatient de découvrir son Blade Runner.

Bande-Annonce du film « Sicario »

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