Critique : Godzilla (de Gareth Edwards)

Michael 13 mai 2014 0
Critique : Godzilla (de Gareth Edwards)

Réalisateur : Gareth Edwards
Acteurs : Aaron Taylor-Johnson, Bryan Cranston, Ken Watanabe
Genre : Action, Aventure
Sortie française : 14 mai 2014
Pays de production : USA
Durée : 2h03

Plus de quinze ans après sa dernière mésaventure américaine, le plus célèbre des monstres est de retour. Plus qu’un retour, c’est une véritable renaissance…

Synopsis : Le monstre le plus célèbre au monde devra affronter des créatures malveillantes nées de l’arrogance scientifique des humains et qui menacent notre existence.

Un monstre culte

Affiche du film Godzilla 2014Godzilla est un monstre issu du cinéma japonais crée par Tomoyuki Tanaka et le studio Toho, une des plus grandes maisons de production japonaise. Figure emblématique de la culture populaire, Godzilla révolutionna le genre des Kaiju, films de monstres géants. Il fût décliné en 28 films japonais entre 1954 et 2004, une adaptation américaine réalisée par Roland Emmerich en 1998 et autant de jeux vidéos, comics, séries et même dessins animés.

Gareth Edwards, l’homme de la situation

Pour diriger ce Godzilla version 2014 la Warner engagea Gareth Edwards. Avec un seul film à son actif, le pari aurait pu sembler risqué, c’est tout le contraire. Edwards est le réalisateur d’un petit film, Monsters, qui suscita l’intérêt des studios. Produit pour 500 000 petits dollars (à peine le budget cantine d’une journée de tournage d’un blockbuster), Monsters est à la fois un film de monstres, une histoire d’amour et un road-movie, une prouesse maintes fois récompensée. En plus d’être réalisateur et scénariste, Gareth Edwards en fût le directeur de photographie et même le créateur des décors du film, un véritable artiste.

Une équipe gagnante

Après une première histoire de Dave Callaham (scénariste d’Expendables), David S. Goyer (scénariste de la trilogie The Dark Knight) peaufina le scénario mais ne pût le finir en raison d’un emploi du temps surchargé. Max Borenstein livra une version finale basée sur celle de Goyer.

Les personnages sont bien écrits et servent intelligemment le récit. Aaron Taylor-Johnson est Ford Brody, lieutenant et héros malgré lui. L’acteur est d’une incroyable justesse. Le jeune comédien de Kick-Ass et du futur Avengers est épaulé par le génial et touchant Bryan Cranston, la française Juliette Binoche, l’acteur Nolanien Ken Watanabe et l’éblouissante Elizabeth Olsen.

Destruction massive

Après un sublime générique et une première demi-heure calme et pas assez développée, on assiste à un véritable ballet de destruction massive. Vouant un culte au film original, le réalisateur réussit un véritable tour de force grâce à une mise en scène somptueuse. Filmé le plus souvent à hauteur d’homme, Edwards rend sa mise en scène astucieuse tout en immergeant le spectateur dans l’action, à l’image d’une magnifique chute libre aperçue dans les différentes bandes annonces.

A l’instar des Dents de la Mer, le jeune réalisateur « suggère » sa créature jusqu’au moment fatidique, sublimé par une puissante partition signée Alexandre Desplat. Les effets spéciaux de Weta Digital ( la trilogie du Seigneur des Anneaux) sont impressionnants de réalisme. Les créatures sont saisissantes. Le dernier acte du long métrage offre un déferlement d’action, qui assoit définitivement Gareth Edwards comme un des plus grands réalisateurs de sa génération.

Massif, puissant et dévastateur, Godzilla retrouve ses lettres de noblesses entre film intimiste et blockbuster démentiel. Gareth Edwards livre le film de monstres ultime, un véritable chef d’oeuvre narratif et visuel.

Bande-Annonce du film Godzilla (2014)

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