Demi Mondaine est un groupe atypique. Atypique comme une famille recomposée. 3 Femmes et un homme qui renouvellent un cliché que l’on croyait pourtant éculé. Celui d’un groupe de rock. Oui, oui un P…. de groupe de rock en 2014.
A la ville comme à la scène. Flamboyants et uniques, portés par l’intime conviction que le feu brûle encore, que l’on peut encore vivre libres et rebelles. Alors forcément, « Aether » semble au premier abord convoquer quelques fantômes : Janis, Edith, Bertand ou Igggy. Iggy justement, l’iguane qui le premier a repéré le groupe allant jusqu’à lui offrir un inédit des Stooges « Private Parts » paru l’été dernier et qui marqua l’irruption du quatuor sur la scène française.
Pourtant loin d’être écrasé par l’ombre tutélaire, le combo parisien a su relever le défi tout au long des 10 titres qui constituent « Aether » (Booster / PIAS) le premier album du groupe. Du brulot punk « Intempérance » aux singles pressentis que sont « Paris sous la neige » et « Venale d’amour » en passant par une balade quasi lacrymale (« Jour blanc« ) ou le texte déchirant de « Garde Fou » Demi Mondaine porte bien haut un idéal de rock en français que l’on pensait à jamais disparu sous les assauts répétés de bluettes pop insipides. Comme le disent Nick Kent ou Neil Young le rock’n roll ne peut pas mourir. Un idée ne saurait mourir. Merci à Demi Mondaine de venir nous le rappeler.
Clip de « Paris sous la neige »
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