Critique : 19

Laurent 3 mai 2012 0
Critique : 19

Réalisateur : Kazushi Watanabe
ActeursKazushi Watanabe, Daijiro kawaoka, Takeo Noro
Genre : Thriller / Drame
Année de production : 2000
Date de sortie en France : 23 Juillet 2003
Pays de production : Japon
Durée : 1h23
Classification : Tout public

Les cinéphiles qui ont vu Visitor Q, de Takashi Miike, pourraient se demander ce qu’il est advenu de Kazushi Watanabe, l’acteur qui interprétait le personnage principal… Et bien, un an avant la sortie de Visitor Q, Kazushi Watanabe a réalisé un film ! 19 est une pépite du cinéma japonais que je vais m’empresser de vous faire découvrir.

Synopsis : Une route, à la périphérie de Tokyo. Un jeune homme sur un scooter se fait arrêter par un trio énigmatique qui roule à bord d’une voiture volée. Sans raison, ils kidnappent le garçon et l’entraîne dans une balade sans but précis, qui mène ravisseurs et victime dans les banlieues de Tokyo.

affiche du film 19Le film commence sur l’image assez banale d’une voiture qui roule. Un début simple qui pourtant nous hypnotise par sa photographie surprenante. Son côté granuleux, parfois sombre et à d’autres moments très lumineux, nous enveloppe assez vite dans ce film étrange. Le ton est donné : 19 est un film original et novateur qui mise beaucoup sur une forme artistique peu conventionnelle.

Ce road movie est dans la même veine que le film « Hazard » de Sion Sono. Des personnages qui vivent en marge de la société et qui font ressentir au spectateur une sensation de liberté nouvelle. 19 rappelle également des films comme « Into the wild » ou même  « Easy Rider », toujours avec cet esprit de liberté, de transgression des règles et de marche en avant, au grès du vent. D’ailleurs, le titre vient peut-être de là : ce sont les 19 ans de l’étudiant kidnappé, qui peu à peu apprend à être libre, à se débrouiller, à ne pas s’attacher.

Les quatre personnages sont vraiment charismatiques, et c’est très important dans un road movie où tout est très implicite, où l’intérêt est de montrer des beaux moments, où les souvenirs des scènes, des plans, des visage, font partie du récit. Peu à peu les choses changent, un brin de vie s’écrit sur fond de guitare électrique …

Le premier long métrage de Kazushi Watanabe est un véritable chef d’oeuvre. Que ce soit par son fond ou par sa forme, le film touche et interroge. Très inspiré par la nouvelle vague japonaise, on retrouve une approche distante de la société grâce à quatre personnages attachants et décalés qui nous donnent un second souffle.

 

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