Test : Grim Fandango Remastered

Benny 14 février 2015 0
Test : Grim Fandango Remastered
  • Histoire
  • Graphismes
  • Jouabilité
  • Bande-son
  • Durée de vie

Développeur / Éditeur : Double Fine
Support(s) : PC / Mac / PS4 / PS Vita
Type de jeu : Aventure / Point & click
Date de sortie en France : 27 janvier 2015
Tarif : 14,99 € (Steam) / 11,89 € (GOG)
Classification : Point & click de légende
Site officiel : http://www.grimremastered.com

9 juin 2014. En pleine conférence de l’E3, Double Fine et Sony annoncent à la surprise générale une réédition d’un des derniers fleurons du point & click de l’époque LucasArts, imaginé par l’illustre Tim Schaefer : le bien nommé Grim Fandango. Pour de nombreux vieux briscards qui ont fait leurs premiers armes sur les titres du célèbre studio fondé par le papa de la saga Star Wars, c’est l’espoir de pouvoir enfin mettre la main sur un titre devenu culte à un prix plus qu’abordable, et sans devoir passer des heures à bidouiller des fichiers d’installation pour pouvoir relancer le jeu sans soucis sur des machines actuelles… 

27 janvier 2015. Après plus de 15 années d’attente, la réédition tant attendue par les fans est enfin disponible. L’occasion de s’y essayer afin de voir si cette réédition est aussi bonne que l’originale.  Bref, assez de blabla, il est temps de vous livrer mon ressenti sur ce Grim Fandango Remastered…

Un pitch inspiré des croyances du folklore mexicain

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Vous incarnerez Manny Calavera, agent de voyage au Département de la Mort, chargé d’accompagner les âmes des défunts vers le Repos Éternel…

Vous incarnerez dans cette aventure un dénommé Manuel Calavera, chargé d’accompagner les âmes des « nouveaux morts » dans leur voyage vers le Repos Éternel. Seul problème, « Manny » n’est pas très chanceux, et doit se contenter des clients de seconde zone, (comprenez par là que ces clients ne lui rapportent rien) et par extension, rallongent le séjour de notre « Grande Faucheuse » au Pays des Morts. Lassé de voir les bons clients lui filer sous le nez, il décide de mener l’enquête. Ce qu’il découvrira, le mettra sur la piste d’une affaire qui s’avèrera rapidement beaucoup plus complexe que prévu… C’est également le point de départ d’une série de situations loufoques, et d’un scénario qui se parcourt avec plaisir et qui réserve de nombreux rebondissements…

Une remasterisation en demi-teinte

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Les cinématiques n’ont pas été retravaillées… Dommage.

Si le rendu graphique reste globalement le même que la version de 1998, on remarque tout de même quelques petites améliorations : en effet, les modèles 3D des personnages sont passés en haute résolution, ce qui a notamment permis d’enlever l’aliasing, qui ternissait un peu le rendu général du titre. On note également l’ajout d’un éclairage dynamique qui rajoute un peu de réalisme aux environnements visités. On appréciera de pouvoir passer des graphismes de la version originale à ceux de la version remastérisée à la volée, sur simple pression d’une touche. Il est par contre regrettable de constater que les arrière-plans précalculés ainsi que les cinématiques n’aient pas bénéficié du même traitement. Ainsi on devra malheureusement se contenter des mêmes vidéos qui auront légèrement tendance à pixeliser sur nos écrans modernes. Quand à l’affichage, on vous recommandera chaudement de jouer au format 4/3 d’origine. Ne vous essayez pas au format 16/9, sauf si vous voulez étirer les textures…  Alors oui, on me dira que Sony ne nous avait pas promis un remake « HD », mais on ne peut pas s’empêcher de penser que le travail à été un peu terminé à la va-vite. Dommage. Mais ceux qui s’y sont déjà essayés savent bien que l’on ne lance pas un point & click de la belle époque pour s’extasier sur ses graphismes. Oh que non…

Une jouabilité revue et corrigée

Si vous aviez pesté contre les contrôles parfois un peu hasardeux de Manny lors de la sortie originale du jeu, vous serez heureux de savoir que ces quelques soucis ont été gommés dans cette édition « remasterisée ». En effet, les contrôles sont désormais plus réactifs puisque les déplacements se font par rapport au personnage. Rassurez vous toutefois, puisqu’ il est tout à fait possible de jouer avec les contrôles de l’époque, histoire de contenter celles qui voudraient se la jouer puriste. Point & click oblige, il s’agira évidemment de récolter tout un tas d’objets plus ou moins farfelus afin de résoudre des énigmes plus ou moins complexes, tout en causant avec une galerie de personnages hauts en couleurs… Notez également que cette réédition profite d’un mode « point & click » entièrement jouable à la souris, histoire de convenir au plus grand nombre. Il est d’ailleurs dommage de constater que les développeurs n’ont pas jugé bon de revoir le système d’inventaire. Il faudra donc fouiller laborieusement vos poches avant de trouver l’objet qui convient à la situation. Rien de rédhibitoire certes, d’autant qu’on prend rapidement le coup de main, mais bon…

 Une bande-son réorchestrée pour l’occasion

Les dialogues sont remarquablement bien écrits et bourrés d'humour...

Les dialogues sont remarquablement bien écrits et bourrés d’humour…

Côté bande-son, Tim Schafer étant aux commandes, nos oreilles ont droit à une bande-son réorchestrée par l’orchestre symphonique de Melbourne. Et si, la différence ne saute pas aux oreilles en comparant avec la version originale, il faut bien avouer que les morceaux tantôt jazzy festifs, tantôt jazzy plus posés, collent à merveille aux dialogues et à ce qu’il se passe à l’écran. Quant à ceux qui craignaient de devoir se contenter d’un jeu en VOSTFR, ils peuvent être rassurés : la version française d’origine est belle et bien présente, et nous offre au casting tout un panel de comédiens rompus à l’exercice du doublage, parmi lesquels Mario Santini, Natalie Homs, Christian Pélissier, Michel Elias et Michel Vigné… Bref, que du beau monde qui donne une personnalité propre à chacun des personnages que l’on sera amené à rencontrer tout au long du jeu. En même temps quand c’est supervisé par Peter Mc Connell himself, le compositeur attitré de la maison LucasArts, on se rend compte qu’on nous a pas pris pour des jambons, alors on se tait et on ouvre grand ses oreilles…

 Une durée de vie très correcte

Comme à l’époque, la durée de vie reste égale à elle-même : il vous faudra en effet pas loin d’une dizaine d’heures de jeu s’étalant sur quatre années fictives. On regrettera toutefois quelques puzzles plus récalcitrants que d’autres, mais rien d’insurmontable, d’autant que les guides vidéos et autres soluces pullullent désormais sur l’internet moderne. On conseillera tout de même aux nouveaux venus de se montrer persévérants, d’autant que les énigmes restent très cohérentes en fonction des situations rencontrées. Bref, c’est pas très long, mais c’est tellement bien foutu qu’on se surprendra à vouloir s’y replonger de temps en temps…

A première vue cette remasterisation de Grim Fandango semble se contenter du minimum syndical. Il serait pourtant dommage de passer à côté de cette réédition puisqu’elle reste encore aujourd’hui une des aventures les mieux scénarisées de son temps. Ajoutez à cela un humour noir corrosif, une ambiance qui n’a en rien perdu de sa superbe, et vous comprendrez pourquoi Grim Fandango résiste aux outrages du temps avec une aisance insolente. Pour une quinzaine d’euros, le voyage au Pays des Morts ne se refuse pas !        

 Trailer de lancement de « Grim Fandango Remastered »

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