Test : Guns, Gore & Cannoli

• Scénario
• Graphismes
• Gameplay
• Durée de vie
• Bande son

Développeur/Editeur : Crazy Monkey Studios
Supports : Steam, XBox One, PS4 et Wii U
Type de jeu : Shoot’em up en scrolling 2D
Date de Sortie en France : Fin avril 2015 (Steam)
Classification : PEGI 16
Durée de vie approximative : 4 h environ

Les Cannoli, appétissants mais loin de l’image des zombies…

Des flingues, OK. Du gore, ça on connait. Mais des flingues, du gore et des cannoli, ça on a jamais vu. Pourtant, c’est la recette étrange et très croustillante de Guns, Gore et Cannoli, un petit jeu sans grande ambition proposé par un petit studio indé belge, mais qui s’avère néanmoins être une bonne surprise.

Si vous avez déjà été en vacances en Sicile, vous savez probablement ce qu’est un Cannolo (Cannoli au pluriel) : une délicieuse et calorique petite pâtisserie à base de pâte croustillante roulée sur une ganache crémeuse. Quel putain de rapport avec un bon vieux Shoot’em Up ? Plein en fait.

Cannoli se trouve être en fait le nom du héros, Vinnie Cannoli, qui semble néanmoins raffoler des pâtisseries homonymes. Son accent très proprement sicilien enlève d’ailleurs tous les doutes.

Des Cannoli contre la prohibition

Mais l’environnement du jeu est bien plus parlant : nous sommes dans les States de l’époque bénie pour la pègre de la prohibition. Vinnie Cannoli est un tueur à gages apprécié des plus grands maffieux, et son quota de zigouille semble satisfaire tous ses employeurs.

Le comité d’accueil de Voyouville est charmant. Vraiment.

Ce jour-là, Cannoli est justement envoyé à Voyouville (Thugtown en VO, encore une fois la version originale est plus classe et parlante…) pour retrouver un certain Frankie et le ramener à un parrain de la pègre locale. Seulement, à peine débarqué à Thugtown, tout l’équipage du navire sur lequel a embarqué Cannoli se fait attaquer par une horde de zombie en furie.

En fait, c’est toute la ville qui semble paralysée par une épidémie de zombification. Et il semblerait bien que ce soit la gnôle qui en soit à l’origine; après tout, la bonne grosse 8.6 du char-clo, ça n’a jamais vraiment réussi à personne… Dans tous les cas, le bon vieux Vinnie a un taf à faire, et il faut pas trop badiner avec la mafia…

Mafia ou zombie, même combat

Le loyal Vinnie (surtout envers son portefeuille) va donc se lancer dans le feu de l’action, histoire d’honorer son contrat. Et pour cela, il va bien sûr faire confiance à son pote le Beretta.

Le gang maffieux ennemi viendra tenter de vous refroidir.

En traversant Thugtown, Cannoli se verra confronté à pas mal de beau monde : du zombard, mais aussi la mafia locale, des hordes de rats mutants, ou encore l’armée, sensée protéger ce qui semble encore vivant… ou presque. Tout ce joli monde semble n’apprécier guère le pauvre Vinnie… qui en réalité s’en balance royalement, du moment qu’il est payé.
D’ailleurs, vos ennemis ne s’aiment pas non plus franchement entre-eux, ce qui vous permettra parfois de souffler un peu pendant que vos ennemis au QI de Lofteur se mettent dessus.

Pour calmer plus-ou-moins gentiment ses nouveaux amis, vous aurez un joli arsenal à votre disposition, qui ne cessera de grandir avec le temps. Vous débuterez avec un simple Beretta, qui aura l’immense avantage de posséder des munitions infinies; autant vous dire que ce sera votre ami le plus fidèle tout au long de l’aventure.

Chaque situation a son arme !

Mais d’autres « explose-ciboulot » viendront garnir vos poches : la rapide mitraillette, le solide bazooka ou encore le chouchou des dézingueurs de zombies, le fusil à pompe. On trouvera ici un des bons points de Guns, Gore & Cannoli : un arsenal accessible à tout moment, et adéquat à toute situation. Un ennemi posté assez loin ? Le lent mais néanmoins puissant Magnum saura vous aider. Des ennemis rapides se jettent sur vous ? Le tromblon les tiendra éloignés. Un gros tas de zombies vous attend sur le balcon d’en face ? Le bazooka, la grenade ou le cocktail molotov pourront vous faire gagner des points de vie et du temps.

Seul reproche à faire ici : la sélection de l’arme se fait en liste (arme suivante / précédente), et il est parfois difficile de sélectionner l’arme cherchée en situation pressante ou d’urgence. Mais au final, tout finit par vous permettre de plutôt bien bousiller zombie ou futur-ex être vivant…

Un peu de légèreté dans ce monde de morts-vivants

Les graphismes et la bouille des personnages apportera un ton humoristique à ce jeu.

Guns, Gore & Cannoli ne se veut pas être un jeu post-apocalyptique sérieux à la Left for Dead, Resident Evil ou The Last of Us. Le jeu est rempli d’humour, et les graphismes vont tout à fait dans ce sens.

L’évolution se fera en Side-scrolling, en général de gauche à droite. Dans une 2D parfaite à l’ancienne, on contrôlera un héros à la gueule de mafieux rital bien clichée, dans un monde entièrement dessiné main. L’action se veut alors fluide et plaisante avec un Cell Shading qui s’accorde très bien avec la 2D et le ton léger de l’aventure.

Un tir en pleine tête et…. Platch !

Néanmoins, une couleur va prévaloir : le rouge. Eh oui, on est tout de même dans un Shoot’em Up de zombies, et il faut que ça saigne tout de même. La gestion des Hit Points est d’ailleurs assez poussée pour un jeu 2D, avec une différenciation du tir en pleine tête, qui mettra à terre votre ennemi avec peu de balles, et du tir corps / jambes, qui vous demandera parfois de vider un chargeur pour vous débarrasser de votre adversaire. Mais lorsque le tir en pleine tête est réussi, ça fait « ploutch »…

A souligner également que le joystick de gauche de votre manette ne vous sera d’aucune utilisé, puisque Vinnie ne tirera que devant lui, et il en sera de même pour vos ennemis. Ce point offre de la difficulté comme une certaine facilité pour éviter les tirs ennemis, mais rebutera probablement certains joueurs Next-Gen, alors qu’il ne choquera pas, ou moins, le retrogamers. Mais comme dit, on ne peut pas plaire à tout le monde.

Bousiller du zombie, manger quelques Cannoli et s’en aller…

Même s’il n’invente absolument rien, le gameplay de Guns, Gore & Cannoli est résolument efficace, comme l’ont été nombre de softs de notre jeunesse (je parle pour les vieux des 80’s comme moi….) : on avance, on tire, on évolue, on gagne… ou on perd.

Les boss possèdent leur difficulté, bien que vite outrepassée.

Pas de stratégie, encore moins de réflexion, Guns, Gore & Cannoli est l’essence même du Shoot’em Up : violent, rectiligne et défoulant. Si vous ne vivez que pour les jeux comme Metal Gear Solid et autres Soul Reaver bourrés de puzzles et phases d’évolution pointures, passez votre chemin : ce soft est réellement un bon défouloir, jouissif pour ceux qui cherchent avant tout ce pour quoi le jeu vidéo a été créé : le divertissement.

Une bonne dizaine de niveaux, quelques rares boss avec une « coriacité » moyenne et une difficulté croissante mais plutôt modérée vous offriront environ 4h de jeu. Les trophées sont d’ailleurs assez « simples » à obtenir, et poussent volontiers à recommencer le jeu, sinon certains niveaux, pour les obtenir, rallongeant la durée du soft de quelques heures. A savoir également que l’aventure est jouable à 2, voir probablement à 4 sur les prochaines éditions Wii U, PS4 et Xbox One.

Disons que pour 10€, le contrat est rempli pour Guns, Gore & Cannoli, surtout si vous avez installé Steam sur votre PC portable et cherchez à occuper votre Paris-Marseille en TGV de toutes les façons non-intellectuelles. Et de l’intellect, chez Vinnie Cannoli, il y en a plus dans son chargeur que dans sa boîte crânienne.

Merci à Crazy Monkey Studios pour la version test presse.