Review : « …Like Clockwork » – Queens of the Stone Age

Mathieu 29 mai 2013 4
Review : « …Like Clockwork » – Queens of the Stone Age

Artiste : Queens of the Stone Age
Genre : Stoner Rock
Label : Matador Records
Date de sortie : 6 juin 2013
Nombre de titres : 10

Purée 6 ans. Depuis 6 ans, on l’attendait, ce foutu album. Disons que quand tu fais partie des vraies matières grises de la musique, t’as pas forcément le droit de faire poireauter les amateurs de bon son comme ça. C’est pourtant le crime qu’a commis Josh Homme et ses hommes de Queens of the Stone Age. …Like Clockwork arrive enfin, en ce début juin, dans les oreilles trop cirées des rockeurs affamés. L’attente a-t-elle valu le coup ?

Josh rappelle les anciens au front

Elton John - Queens of the stone age - Like Clockwork

Une participation inattendue, mais résolument efficace !

Faut dire que les « Queens » ont tambouriné, question teasing. On nous annonçait le retour de gloires de ce groupe au turn-over impressionant. Pour ne citer qu’eux, la basse rageuse de Nick Oliveri, la voix cassée de Mark Lanegan ou encore les fûts maltraités de Dave Grohl, sans pour autant mettre les zikos actuellement en CDI.

On nous donnait également en pâture le passage d’invités prestigieux autant inattendus tels que Sir Elton John, ou encore Trent Reznor, pêché chez les Nine Inch Nails.

Enfin, les deux singles « My God is the Sun » et « I appear missing », donnés en tant qu’en-cas, ont pu convaincre les amateurs comme les convaincus. Mais peu importe, on voulait de la version complète, dont la line-up avait également été dévoilée.

Stoner au début… rapidement « POP-isé »

L’album commence assez bien, avec un énergique « Keep your eyes peeled », dont les premières notes proposent une basse bien lourde, comme à la bonne époque d’un Nick Oliveri inspiré… sans que ce soit lui pour autant.

Mais assez rapidement, on attend plus. Beaucoup plus. Quelque chose de bien recherché, si possible à la hauteur de Songs for the Deaf (2002), mieux même si possible. Mais ça veut pas vraiment décoller. Je ne dis pas que les guitares électriques sont restées au placard pour autant, mais on n’est pas vraiment happé par du neuf, du cliquant, du costaud.

Arrivent, en milieu d’un album de seulement 10 plages, les attendus morceaux avec du featuring à gogo. « If I had a tail » accueille Oliveri, Turner et Mme Josh Homme, la Spinnerette Brody Dalle. Mais faut croire que c’était plus pour faire plaisir à madame qu’autre chose… dont on n’entend quasiment pas la voix.

« Kalopsia », s’en sort mieux, construit avec de l’idée. La présence de Reznor doit y être pour quelque chose. Le titre est joliment progressif et efficace. Mais on n’en viendra pas forcément à fredonner l’air de manière compulsive sous la douche.

Elton John à la rescousse de Homme

Lanegan - Queens of the stone age

Lanegan est présent, mais clairement en retrait

Puis vient « Fairweather Friends », le titre tant attendu avec l’ami Elton John. Pour être honnête, on attendait un peu le groupe au tournant, histoire de voir ce que peut donner un titre d’un groupe rocailleux comme QOTSA et la pop mélodique de l’Anglais aux grosses lunettes. Et c’est peut-être ici un des meilleurs morceaux de l’album, frappeur et énergique.

Si regret il doit y avoir, c’est de ne pas entendre assez la voix de Lanegan, qui savait donner de la profondeur à un titre, même quelconque, comme il l’avait fait sur « This Lullaby », en ouverture de Lullabies to Paralyze (2005).

Puis on se dit que, peut-être, c’est la fin de l’album qui risque de sauver l’ensemble après avoir entendu « Fairwearther Friends », suivi d’un bon (très bon?) « Smooth Sailing ». Mais non. Ça replonge tout aussi sec.

On finit d’être achevé par les claviers de « Like Clockwork », à travers lesquelles on s’inquiète de savoir si Homme, dans sa fureur « featuringaire », n’a pas convié une Taylor Swift à participer, qui termine l’album éponyme sur… une mauvaise note.

Tout à jeter sur « …Like Clockwork » ?

Non. Disons-le trivialement : tout n’est pas à jeter dans …Like Clockwork. C’est même pas mauvais. Mais c’est pas du Queens. Pour les vrais fans, je ne pense pas me tromper en affirmant que beaucoup seront déçus. Pour l’amateur lambda, la sauce peut très bien passer. Pour celui qui préférait la « smooth side » du groupe, ce sera même un régal.

Mais reste que l’album laisse un goût d’inachevé, dont le contenu arrive péniblement à 45 minutes, et ne contenant guère que la moitié valant le coût, sans aller pour autant dans la liste assez conséquente des perles de ce groupe pourtant si fertile.

On sait que tout le monde a droit à une erreur. Mais quand on attend 6 ans, la pilule est plus dure à avaler. On espère juste que les Queens of the Stone Age nous offriront bientôt un nouvel opus délivrant tout leur génie, et peut-être une tournée révélant les valeurs cachées de …Like Clockwork. Bien cachées, d’ailleurs.

Clip vidéo « …Like Clockwork » – Queens of the Stone Age

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4 Commentaires »

  1. anonymou 2 juin 2013 at 13 h 25 min - Reply

    un peu naze cette critique, le groupe fait de la soupe depuis 2 albums, le fan est rassuré aujourd’hui, pas l’inverse

    • Mathieu 3 juin 2013 at 13 h 33 min - Reply

      Cher lecteur, n’oubliez pas qu’une critique est purement objective, avec un soupçon de subjectivité 😉

  2. cgregz 4 juin 2013 at 15 h 27 min - Reply

    je li beaucoup de critique en demi teinte sur cet album des QOTSA. et pourtant moi meme decu au debut, cet album se revele d’une richesse incroyable, un travail d’orfevre, certe ca n’envoie pas du lourd comme ils savaient le faire, mais voila c’est un sacré bon album peut etre surement un de leur meilleur. il faut arreter d’attendre d’un groupe qu’il fasse toujours la meme chose. le seul bemol, les guests trop peu present, enfin pour l’auditeur.

  3. Betty 30 octobre 2013 at 5 h 43 min - Reply

    Hum… décidément je ne tombe que sur des critiques qui démolissent outrageusement cet album.
    Et c’est bien triste, car cet album est d’une beauté et d’une tristesse sans pareille. Racontant une histoire. Ou des histoires meurtries.
    A tout ceux qui disent « Ce n’est pas du QOSTA », non, reformulez ça mieux. (J’avais aussi fait la grimace, sans trop savoir pourquoi, à la première écoute rapide de …Like clock’work, et pourtant, après plusieurs écoutes… c’est une révélation, peut-être même maintenant mon album préféré.) Il n’est juste pas un joyeux bordel fêtard comme les précédents albums, ce qui le rend différent, et appréciable, très appréciable. En tant que réelle fan, je pense que l’on ne peut qu’apprécier le changement. Ou plutôt devrais-je dire l’évolution. Oui, car c’est une évolution.

    En bref, Josh a clairement mit « tout son cœur » dans cet album, et cela se sent, s’entend, se ressent, il est tout sauf inachevé.

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