Le Film Noir est un genre à part entière. Un style unique, reconnaissable, esthétique, influencé par le cinéma expressionniste allemand. L’expression « film noir » est apparu en 1946 sous la plume du critique français Nino Frank dans un article de L’Ecran Français. Aujourd’hui nous n’allons pas parler de cinéma mais de bande dessinée, une BD « noir » superbement écrite aux graphiques impeccables : Quelque Chose de Froid…
Ohio, 1936. Ethan Hedgeway est un truand qui a trahi Frank Milano, le parrain de la pègre de Cleveland. S’il pensait pouvoir mener une vie paisible ensuite, c’est raté. En guise de réponse, Milano réfugié au Mexique, démembre sa femme. Hanté par ce massacre, Hedgeway décide de revenir à Cleveland à la grande surprise des policiers qui comptent bien profiter de son retour pour lui soutirer de précieuses informations.
De ce postulat assez glauque, la vengeance sera glaciale. Dès les premières pages vous serez happés par le style. Philippe Pelaez retranscrit les codes des films noirs des années 40/50/60. Les dessins de Hugues Labiano sont superbes. Les visages sont acérés, l’ambiance est sombre et pesante, le voyage est assuré, prenant, limpide, addictif, et même si la fin arrive un peu vite (quand on aime, on aimerait que cela dure), la réussite est quasi-totale, du grand art. Quand l’histoire se termine, vous trouverez un bonus, quelques pages sur le style unique de ces œuvres si particulières. En refermant le livre on se dit qu’une adaptation cinématographique serait grandiose… À bon entendeur…
Quelque chose de froid est le premier one-shot d’une trilogie hommage au film noir. Une œuvre indéniablement réussie. On prend déjà rendez-vous pour la suite…
Disponible sur www.glenat.com, les sites partenaires et les bonnes librairies de France et de Navarre.
