Test : The Evil Within

Benny 4 novembre 2014 0
Test : The Evil Within
  • Histoire
  • Graphismes
  • Jouabilité
  • Bande-son
  • Durée de vie

Éditeur : Bethesda Softworks
Développeur : Tango Gameworks
Support : PC / PS3 / PS4 / Xbox 360 / Xbox One
Type : Survival horror bien sale
Date de sortie en France : 14 octobre 2014
Classification : PEGI 18
Site officiel : http://www.theevilwithin.com

Annoncé par beaucoup comme le « retour du survival-horror à l’ancienne », le dernier jeu de Shinji Mikami, The Evil Within, avait tout pour séduire les fans du genre…Qu’en est-il réellement une fois manette en main ? Verdict.

The_Evil_Within_Boxart

« The Evil Within », testé sur PC

Si pour beaucoup, le nom de Shinji Mikami est indissociable du survival-horror, c’est parce que, bien qu’il n’en soit pas le créateur, il a néanmoins grandement popularisé le genre, notamment avec la saga Resident Evil, grâce à laquelle il a gagné en popularité et s’est vu adoubé par beaucoup comme l’inventeur du survival-horror « à l’ancienne », alors qu’il n’avait que repris une recette d’un certain Frédéric Raynal, l’homme derrière Alone in the Dark. Alors que Mikami n’avait plus participé à la création d’un survival-horror depuis Resident Evil 4, l’annonce de la création de son studio Tango Gameworks en 2010, et son affiliation avec Bethesda Softworks en 2012 pour la création d’un nouveau survival-horror avait de quoi faire saliver les fans. 14 Octobre 2014, un peu plus de deux ans après l’annonce du retour aux affaires du « maître de l’horreur vidéoludique », le « Project Zwei »  se dévoile enfin. Les promesses ont-elles été tenues ? The Evil Within est il le retour aux sources du survival-horror tant attendu par les fans ? Pas de précipitation, allons y progressivement…

Un scénario étrange…mais cohérent

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Ruvik vous en fera baver tout au long de l’aventure…

Tout commence lorsque qu’une brigade de police reçoit un appel urgent : de multiples meurtres ont été commis au sein d’un vieil hôpital psychiatrique. Ni une ni deux, poussé par le vieil adage « protéger et servir », vous, l’inspecteur Sebastian Castellanos et vos partenaires Joseph Oda et Juli Kidman décidez d’aller jeter un oeil, histoire de vérifier si d’éventuels survivants auraient pu en réchapper… Manque de bol pour vous, à peine arrivé sur les lieux, alors que vous visionnez les images de la caméra de surveillance, un mystérieux individu sort d’on ne sait ou et vous expédie dans une espèce de monde parallèle alternatif. Lorsque vous reprenez vos esprits, vous vous retrouvez pendu par les pieds, alors qu’un mystérieux individu découpe en deux un pauvre malheureux au couteau de boucher, tout cela dans la décontraction la plus totale… Bien entendu, vous l’aurez compris, il s’agira ici de sauver votre peau (ainsi que celle de vos collègues) et de lever le voile sur l’identité et les intentions de l’homme à  capuche… Sans trop vous en dévoiler sur l’intrigue, je me contenterais de vous dire que même si la narration peut paraître confuse à première vue, tous les éléments scénaristiques sont progressivement donnés au joueur, tout en gardant une part de mystère, qui pousse inconsciemment à se questionner tout au long de l’aventure, l’amenant ainsi à vouloir en voir le bout. Le tout s’avère globalement très bien amené, malgré un final moins inspiré et un scénario qui ne laisse plus tellement de place à la surprise une fois arrivé aux 3/4 de l’aventure…

Une direction artistique réussie… malgré un aspect technique peu reluisant

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Graphiquement, le titre est loin d’être une claque visuelle, mais la direction artistique est vraiment réussie

Entendons nous bien : le jeu n’est pas « vilain », mais le moteur du jeu (l’ID Tech 5) a légèrement tendance à ramer pour pas grand chose, et ce même sur les machines les plus récentes…   Il convient également de mentionner que lors de la sortie le jeu était cappé à 30 FPS et muni de bandes noires cache-misère supposées apporter un « aspect cinématographique » à l’aventure. Heureusement depuis quelques semaines, Bethesda a rectifié le tir en déployant  une mise à jour permettant de jouer à 60 FPS et d’enlever ou non les fameuses bandes noires, et il faut bien avouer que ça facilite grandement les choses lors de certains passages. Côté direction artistique, le travail effectué est tout simplement excellent : chaque pièce visitée, chaque ennemi rencontré vont vous mettre sous une pression et un stress constants grâce à des choix de gameplay et de game design astucieux. Oui monsieur, astucieux… et sadiques aussi…

Un gameplay à l’ancienne… et des sensations de jeu que l’on croyait oubliées

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Certains ennemis seront beaucoup plus coriaces que d’autres, il faudra employer les grands moyens…

Ceux qui auront retourné Resident Evil 4 dans tous les sens s’en rendront bien vite compte : Si The Evil Within emprunte beaucoup de mécaniques de gameplay à RE 4, il a néanmoins l’intelligence de s’en démarquer suffisamment afin de pousser le joueur à se dépasser. En effet, là ou Scott Kennedy pouvait plomber à l’envie une douzaine de zombards en ayant le temps de se recoiffer, Sebastian lui ne pourra compter que sur la discrétion et l’effet de surprise pour s’en sortir en un seul morceau. Pour simplifier, The Evil Within, c’est un peu le Dark Souls du survival-horror, tu sais que tu vas en baver, mais tu ne peux pas t’empêcher de ne pas lâcher la manette avant d’avoir réussi à terminer ce p*tain de chapitre. Parce que oui monsieur, point de jeu assisté ici : pas de munitions en veux-tu en voilà, bien souvent, vous ne pourrez compter que sur les éléments du décor (bidons explosifs, flaques d’huile, bottes de paille) pour économiser un maximum de munitions et faire passer de vie un trépas une horde d’affreux qui vous collent d’un peu trop près… Et Dieu sait que certains chapitres vous feront criser… mais c’est ça qu’on aime, n’est-ce pas ?

Un casting original convaincant… malgré une bande son un peu trop discrète

Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Si en effet, la bande-son du jeu reste trop discrète, elle sait néanmoins se faire plus pesante, plus oppressante lors des affrontements contre les boss. Côté doublage, même si la VF reste acceptable, il est néanmoins dommage de constater que le résultat sonne un peu « creux » lors de certaines scènes. On conseillera donc de faire le jeu en VOSTFR (sur PC du moins), histoire de profiter d’un doublage beaucoup plus crédible. (Non, non, j’ai pas dit que les doubleurs n’étaient pas compétents… juste qu’ils ne se sentaient pas concernés…)

Une durée de vie très honnête

Si la plupart des survival-horror actuels se bouclent en une petite dizaine d’heures, The Evil Within, lui ne fait pas les choses à moitié puisqu’il vous faudra 15 à 20h de jeu pour en voir le bout. En comptant les modes de difficulté plus corsés, si vous aimez le genre vous en aurez pour votre argent. Sachez que les heures de jeu qui vous attendent seront très intenses : si vous n’adhérez pas au genre, préparez vous à souffrir, mais retenez une chose : à vaincre sans péril on triomphe sans gloire…

Certes, le dernier bébé de Shinji Mikami est imparfait techniquement parlant, mais ce que le titre fait, il le fait avec panache. On pourra lui reprocher ses pics de difficulté parfois mal dosés ainsi qu’une gestion des ressources à la limite du système D. Mais les sensations de jeu sont bien présentes, l’ambiance et le level design sont tellement bien pensés qu’on lui pardonnera volontiers ses quelques défauts. Peut-être pas le survival-horror qu’on attendait, mais un titre bourré de références qu’on se plaît à faire parce qu’il est fait avec passion… Et c’est peut-être le plus important, non ?

Trailer de lancement de « The Evil Within »

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