Test : Saint Seiya – La Bataille du Sanctuaire

Arno 11 mars 2013 0
Test : Saint Seiya – La Bataille du Sanctuaire
  • Histoire
  • Graphisme
  • Jouabilité
  • Bande son
  • Durée de vie

Support  : PS3
Développeur / Editeur : Dimps / Namco Bandaï
Type de jeu  : Beat’em All
Date de Sortie en France : 18 mars 2012
Classification  : – 12

Le 11 octobre 86 naissait la légende de Saint Seiya. Un quart de siècle plus tard, et alors que la licence semble se compromettre dans une profusion de spin offs à la qualité discutable, voire aux orientations mercantiles et infantiles étranges (en témoigne la nouvelle série Saint Seiya Omega), les fans pleurent encore l’absence de toute adaptation vidéoludique digne de ce nom.  Si l’espoir brilla faiblement à l’ère de PS2 lorsque le studio Dimps, par ailleurs créateur de quelques bonnes adaptation d’un autre monstre du shônen baptisé Dragon Ball Z, s’empara du sujet ; le résultat ne fut pas à la hauteur. Mauvaise nouvelle, tel un vieux chewing-gum retors collé à vos basques, ils remettent le couvert sur PS3 et c’est encore plus mauvais qu’avant.

Saint Seiya - La bataille du Sanctuaire - jaquette PS3

« Saint Seiya – La bataille du Sanctuaire » testé sur PS3

Entre le manga originel de Kurumada et sa suite, les œuvres confiées à d’autres (Shiori Teshigori pour «Lost Canvas» et Megumu Okada pour «Episode G»), les passages originaux de la série animée, les films ou les OAV, l’univers de Saint Seiya regorge de matière première pour une adaptation de qualité. Mais pour un service marketing trop occupé à anticiper sa Golden Week et un service financier avide d’argent facile, la tentation est grande de se contenter du strict minimum. Et c’est précisément un des (nombreux) problèmes de cette nouvelle mouture : une énième déclinaison de la bataille du sanctuaire et de la traversée des douze maisons des chevaliers d’or qui n’apporte rien de nouveau et qui en plus le fait mal.

Passons les atermoiements sur le background pour se pencher sur le reste. Ô surprise, il ne s’agit plus d’un versus-fighting  comme ses pairs avant lui sur PS2, mais d’un beat’em all bordélique. Bizarre, de mémoire de fans personne ne se souvient avoir vu un Bronze Saint devoir mettre des raclées cosmiques à de la piétaille entre deux maisons. Passons. En dehors de rencontres improbables dans le capharnaüm des bastons générales, la transcription à l’écran est fidèle à l’œuvre originale, et il sera hors de question d’affronter Camus du Verseau avec un autre chevalier que Hyoga du Cygne. Tant pis pour vos chouchous, il faudra jouer avec les 5 Bronze Saints pour espérer boucler l’aventure. Cela permettra toujours d’organiser le concours du personnage qui rend le plus mal à l’écran, et il faut avouer qu’ils seront durs à départager tant les graphismes piquent la rétine. Grossière, approximative, la modélisation sur PS3 dépasse à peine en qualité celle des jeux sur PS2. Dernier clou sur la planche du cercueil visuel, la mise en scène est en service minimum : un angle de caméra, toujours le même, pour les attaques spéciales, et une caméra fixe qui rend le tout injouable si l’idée vous venait de tenter le mode coopération sur un seul écran avec un ami maso.

Gameplay - Saint Seiya - Les chevaliers du zodiac - La Bataille du Sanctuaire

Le gameplay est très limité…

Pauvre, le jeu l’est également en termes de gameplay : trois attaques par protagoniste, un système d’énergie à concentrer pour pouvoir délivrer des patates de plus en plus puissantes, en passant par l’utilisation du septième sens qui ralentit l’action, de l’attaque Big Bang qui inflige de plus gros dégâts ou de l’explosion de cosmos qui permet de se sortir des situations délicates. Rien de bien neuf ni d’excitant.

L’originalité, encore que ce mot soit à considérablement relativiser ici, réside dans l’acquisition de compétences propres à chaque chevalier. Il faudra donc jouer,  jouer,  jouer et encore jouer pour pouvoir débloquer l’ensemble du contenu. Et vu qu’on prend à peu près autant de plaisir à avancer dans ce Saint Seiya qu’à se rouler nu dans un champ d’orties avant de plonger dans un bain de citron vert, que ceux qui y voient une manière éhontée de gonfler artificiellement la durée de vie lèvent la main ! Et ne comptez pas sur un mode online ou un multi, rien ne pointe à l’horizon hormis un système de classement dont l’intérêt demeure un mystère digne de la tartine qui tombera systématiquement côté confiture.

Pouvant uniquement prétendre au titre de jeu ayant l’intitulé le plus long de l’année, « Saint Seiya – Les Chevaliers du Zodiaque – La Bataille du Sanctuaire » est une purge, un piège à fans qui pourront le trouver divertissant 10 minutes. Passé ce délai, l’aspect visuel repoussant, la pauvreté du gameplay et la tristesse de la bande son devraient avoir raison de toute velléité combattive chez les joueurs normalement constitués. Pour assouvir ses envies de plaisirs coupables, mieux vaut ressortir les versions PS2, et de loin.

Vidéo / Trailer du jeu Saint Seiya – La bataille du Sanctuaire

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