En 2020, Netflix présentait Balle Perdue, petit film français d’un tout jeune réalisateur. Carton plein pour la plateforme au N rouge. 2022, sa suite, une lettre d’amour, en forme de course poursuite, au cinéma. Comment après ces deux hits, l’équipe, inchangée, pouvait terminer et renouveler la franchise. Réponse : Balle Perdue 3.
Plus long, plus gros, plus fort, Balle Perdue 3 clôture (pendant un temps ?) la saga dans une action détonnante. L’équipe originelle est toujours là, Alban Lenoir, Stéfi Celma, Nicolas Duvauchelle, Pascale Arbillot , Quentin d’Hainaut and co, tous charismatiques. Les nouveaux personnages s’imbriquent parfaitement à l’intrigue, les voitures, personnages à part entière, sont sublimées par la mise en scène de Guillaume Pierret, d’une précision exemplaire, d’un découpage et d’un montage qui feront date. Les scènes d’actions filmées en pratical sont une leçon de cinéma (coucou les CGI de Fast and Furious), il y aura un avant et un après Balle Perdue. Vous vous souvenez des scènes de bastons des précédents métrages ? Cet opus vous offre un fight crédible et chorégraphié avec soin, vous ne prendrez plus le tramway comme avant…
Il y a quelques années EuropaCorp flirtait avec le cinéma hollywoodien, aujourd’hui c’est Inoxy Films qui vrombit sur les routes de l’oncle Sam. Balle Perdue 3 c’est du cinéma d’action high level et made in France. Installez vous dans votre canapé et attachez votre ceinture.

Watz-up : Bonjour Guillaume.
Plus long, plus gros, plus détonnant, quelle scène de Balle Perdue 3 a-t-elle été la plus complexe à réaliser ?
Guillaume Pierret : Chaque scène d’action représente un défi particulier, car on fait en sorte de ne jamais s’enfermer dans un aspect « catalogue de la cascade ». Mais forcément, le duel entre l’hélico et la dépanneuse a mis beaucoup de pression sur tous les départements, sans parler du crash de l’hélico. Pour 3 secondes à l’écran, ce sont plusieurs semaines de discussions, des équipes doublées. Et comme on ne pouvait le faire qu’une fois, il ne fallait pas se louper le jour du tournage.
Watz-up : Après la Renault 21 remise au goût du jour, tu nous offres la meilleure publicité pour l’Alpine, pourquoi cette voiture ?
Guillaume Pierret : Quand on pense aux voitures emblématiques françaises, l’Alpine apparaît forcément. Après deux films avec la R21, je trouvais dommage qu’on mette de côté notre patrimoine, surtout dans un film qui allait faire la part belle aux voitures américaines, allemandes, aux motos, camions etc… Et après la Mégane RS du 2, quel bonheur de pouvoir continuer à tourner avec une voiture sportive.
Watz-up : Beaucoup de personnes comparent ou rapprochent la saga Fast and Furious avec la saga Balle Perdue à la différence que chez toi, il n’y a aucun CGI, pourquoi ce choix qui te donne plus de difficultés.
Guillaume Pierret : Je n’ai rien contre les VFX (ou même les CGI) tant qu’ils sont bien utilisés. D’ailleurs je ne me gêne pas d’y avoir recours pour plein de choses… Mais pas pour les cascades. On a toutes les équipes compétentes pour faire ça en vrai, pourquoi s’en priver ? Rien ne peut remplacer le réel. Je n’ai jamais compris l’utilité de reproduire un véhicule en CGI par exemple… Ce ne sont pas des dinosaures ou des aliens, donc autant faire tout en vrai. Et puis quel plaisir de tournage…
Watz-up : Tu es le réalisateur qui a rebattu les cartes des films de bagnoles, c’est quoi la suite pour Guillaume Pierret, un quatrième tour de piste ?
Guillaume Pierret : Je ne sais pas si on a rebattu les cartes des films de bagnoles, mais en tous cas on est fiers de perpétuer la tradition de la cascade à la française. Et pour la suite, je ne pense pas qu’un Balle Perdue 4 verra le jour de si tôt.
Watz-up : Merci, Guillaume, à bientôt.
Guillaume Pierret : Merci à toi Michaël.
