Antoine : Ma journée au Paris Games Week 2013

Antoine 1 novembre 2013 0
Antoine : Ma journée au Paris Games Week 2013

Pour sa petite escapade au Paris Games Week, Antoine vous propose le récit de ses aventures…

9h30-10h

Pour vous donner une idée du monde...

Pour vous donner une idée du monde…

Billet en main, les portes du parc des expositions m’accueillent, tout comme plusieurs milliers de personnes. Je me fonds dans la masse, ma petite taille me permettant à peine de distinguer l’écran géant visible de l’extérieur. Je parviens tout de même à me confirmer que Nintendo connaît le second degré, n’hésitant pas à introduire dans un trailer assez drôle le coach de Wii Fit parmi les combattants du nouveau Super Smash Bros. L’ampleur de la foule provoque quelques bousculades et les cris de joie se font de plus en plus fréquents au fur et à mesure que les dix heures approchent. Les portes finissent par s’ouvrir, et je ne patiente que quelques minutes avant de pénétrer dans le bâtiment relativement imposant abritant l’un des rares salons du jeu vidéo français : le Paris Games Week.

10h-11h

Baptême oblige, je me laisse une petite heure pour faire le tour de cette véritable antre de la pop culture (et non, je n’emploierais pas le mot « geek »). Je délimite assez vite les stands de Sony et de Microsoft, avant de constater que Nintendo a été exclu vers le fond du salon. C’est donc sur ce dernier que je commence les petits tests. Les nombreuses 3DS présentes m’offrent ainsi une démo particulièrement plaisante de Professeur Layton et l’Héritage des Aslantes, suivi de Bravely Fault, un RPG nippon que je n’ai pu juger en cinq minutes que de copie d’un Final Fantasy (du moins sur le gameplay). Les tournois et autres conférences débutent pendant ce temps, me permettant de me faufiler derrière les télés à Wii U pour prendre en main Mario Kart 8, la première (et l’une des rares) bonnes surprises de cette édition. Quel plaisir de voir enfin la célèbre licence passer à la haute définition ! Beau, coloré, fluide, la console de Nintendo montre enfin ce dont elle est capable, sans pour autant délaisser l’aspect fun du titre. Gardant les ajouts des versions Wii et 3DS (les motos, le deltaplane, les phases sous-marines, etc.), le plombier moustachu et ses comparses peuvent désormais piloter sur les murs et les plafonds grâce à un système de lévitation des roues (!). En deux tours de circuit, je découvre différents raccourcis et plusieurs routes pour atteindre la ligne d’arrivée, bien plus que par le passé.

11h-12h

Après m’être attardé sur quelques magasins aux t-shirts alléchants, je repars du côté de Sony pour tester l’évènement le plus important de l’année vidéoludique : les consoles next-gen ! Par manque de temps, je ne prends pas la peine de me diriger vers le stand bondé de Killzone Shadow Fall. Néanmoins, en m’accoudant sur le petit muret délimitant les écrans consacrés au FPS, je constate que la vitrine technologique de la PS4 n’a rien de transcendant. Pire, j’ai l’impression de me retrouver face à Crysis 3 sur PC (aussi bien sur les graphismes sublimes mais que l’on a déjà vu que sur l’esthétique honteusement repompée). C’est donc à tâtons que je m’oriente vers l’autre jeu vedette du lancement de la console : Knack. Avec son petit personnage capable de se transformer en colosse en accumulant des reliques, je suis impressionné par le réalisme et la fluidité des mouvements, gâchés malheureusement par un gameplay bateau et une certaine répétitivité (d’autant plus que la nouvelle manette Dualshock n’est pas si pratique, notamment sur les gâchettes).

12h05

Tout ça pour ça ?!

Tout ça pour ça ?!

Quelque peu déçu, je me tourne du côté de la Xbox One qui avait le malheur de se trouver à côté des deux plus gros développeurs du moment : EA et Activision. Point central du salon, j’essuie ainsi moult bousculades m’éloignant de mon objectif, accompagnée des odeurs de transpiration qui vont avec. Je ne m’étonne guère que le stand générant autant la cohue soit Call of Duty : Ghosts. Pris d’assaut par des hordes de beaufs et d’adolescents, le titre en vient jusqu’à provoquer des émeutes (que j’ai heureusement évité) suite à l’offre d’éditions prestiges aux cinq cents premiers joueurs de la journée. La débilité de ces personnes me déprime d’autant plus qu’elle fait déjà le tour du net au travers d’une vidéo, qui servira probablement d’argument à des troupes de psychologues à la noix et de journalistes non-professionnels qui, depuis plusieurs années, s’amusent à démonter le rang d’art du jeu vidéo pour ne le limiter qu’à un divertissement pour décérébrés. Pour finir de cracher mon venin face à ces abrutis, je suis consterné de constater que les gens ne sont pas dérangés par le peu de nouveautés qu’offre Activision tous les ans (ne serait-ce que sur le plan graphique…) et sont prêts à patienter plusieurs heures pour manipuler un jeu qu’ils connaissent déjà et qui sort dans une semaine plutôt que de chercher les titres de 2014

12h10-13h30

Malgré le bruit assourdissant des micros, j’éprouve ainsi un certain calme du côté d’EA. Entre deux trois séances du nouveau Need for Speed, j’aperçois Battlefield 4, là encore suivi d’une queue hallucinante. Mais Ubisoft se trouve juste à côté. Désespéré par l’engouement du public pour Just Dance 4 (qui ose reprendre des chansons de Disney !), je saisis ma chance et n’attend pas si longtemps pour voir l’un des titres que j’attendais le plus de ce PGW : Watch Dogs. S’il ne s’agissait que d’une démo commentée en direct d’un quart-d’heure environ, je dois admettre que cette dernière m’a laissé sans voix, propulsant directement le jeu comme mon chouchou du salon. Livrant une critique assez intéressante sur la connectivité, notre personnage Aiden (un puissant hackeur) peut ainsi pirater portes, portables, feux de signalisation, etc, fournissant une liberté d’action dans l’immense ville de Chicago, magnifiée par la beauté des graphismes. La maniabilité en apparence efficace et complète finit de faire de Watch Dogs l’une des nouveautés les plus prometteuses et surtout l’une des plus riches de cette session.

Sortie : 16h

Watch Dogs : mon coup de cœur du salon.

Watch Dogs : mon coup de cœur du salon.

En effet, j’aurais beau m’attarder sur le stand de Bethesda proposant l’attendu The Elder Scrolls Online et le remake de Wolfenstein ou encore ma petite partie avec fauteuil de conduite sur Gran Turismo 6 en passant par la démo sympathique d’Assassin’s Creed : Black Flag, mais l’énumération me semble inutile. Certes toujours aussi excitant, le PGW 2013 déçoit cependant. Outrepassant l’aspect peu spectaculaire des nouvelles consoles, le salon manque clairement de titres rafraîchissants et novateurs, ne se concentrant que sur des licences phares et de jolis graphismes. Je déplore tout particulièrement l’absence de test de Destiny, la nouvelle pépite des studios Bungie, que ces derniers ont tenté de rattraper grâce à une statue géante. Je conçois que la familiarité fait du bien, moi même étant excité face à certaines suites (et par le fait d’avoir enfin pu voir l’équipe de jeuxvidéo.com en vrai !), mais la tendance commerciale du médium vidéoludique dépasse alors l’aspect créatif et artistique. Bien entendu, il y a des exceptions (je citais Watch Dogs, mais d’autres jeux comme Ryse : Son of Rome s’annoncent prometteurs) et cela ne nous empêchera pas de prendre en main certaines bombes annoncées. Finalement, ce n’est pas la puanteur de la foule en délire que mes narines retiennent de ce Paris Games Week, mais plutôt l’odeur de l’argent…

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