Test : Outlast

Benny 14 février 2014 0
Test : Outlast
  • Histoire
  • Graphismes
  • Jouabilité
  • Bande-son
  • Durée de vie

Développeur / Editeur : Red Barrels
Supports : PC (Steam) / PS4 (Playstation Store)
Tarif : 18,99 €
Type de jeu : Survival-horror en found footage
Date de sortie en France : 4 septembre 2013 (PC5 février 2014 (PS4)
Classification : Déconseillé aux cardiaques et aux âmes sensibles… 
Site officiel : http://www.redbarrelsgames.com

Si les licences les plus connues en matière de survival-horror ont depuis quelques temps renié leurs origines pour satisfaire un public de plus en plus casualisé friand de FPS misant tout sur l’action, il subsiste encore quelques belles surprises dans le microcosme vidéoludique indépendant. La dernière bonne pioche se nommant « Amnesia : The Dark Descent », par Frictional Games il y a de ça déjà quatre ans, il faut bien l’avouer, les amateurs de vrais bons survival-horror commençaient à trouver le temps long. Et bien, cette attente arrive à son terme, puisque Red Barrels nous gratifie d’un survival horror de qualité avec Outlast… 

Miles Upshur, reporter de choc …

Outlast-FatherMartin

Certains personnages sont … légèrement plus dérangés que d’autres

L’aventure débute lorsque le personnage principal, Miles Upshur reçoit un tuyau d’un de ses informateurs lui faisant état d’activités pas très nettes se déroulant dans un vieil asile désaffecté. Et si rien qu’à la vue de la bâtisse, la plupart de ses collègues de boulot ont catégoriquement refusé de faire la lumière sur ces activités illicites, l’ami Miles, qui se dit journaliste « d’investigation » n’a apparemment peur de rien, et décide de dévoiler les secrets les plus sombres de l’asile de Mount Massive… Et bien, notre apprenti journaliste ne s’en remettra pas de sitôt, d’autant plus que les patients de l’asile se promènent en toute liberté dans le bâtiment… Si le scénario se révèle finalement assez classique dans sa trame, la scène finale, elle, pourra en décontenancer plus d’un…

L’asile de Mount Massive, théâtre de l’horreur

Et quoi de plus normal pour se mettre dans le bain, que l’ambiance bien malsaine d’un vieil asile bien crade abandonné ? Côté graphismes, le rendu général est de très bonne qualité, avec l’usage des shaders qui vont bien, les textures se révèlent bien détaillées, malgré un Unreal Engine 3.5 qui commence  à sentir passer le poids des années, les effets de particules restent très bien gérés en fonction des diverses sources de lumière. Les lieux que le joueur sera amené à explorer restent très « agréables à l’œil », et quand on sait que le rendu PS4 n’en est qu’à ses débuts, on a rapidement envie d’avoir sous les yeux la quatrième version du moteur d’Epic Games…

La fuite pour seule échappatoire…

Outlast-Hiding

Vous devrez souvent jouer à cache-cache dans le noir…

Vous commencez à le savoir, ce qui fait la différence entre un survival-horror de grande classe et un FPS « horrifique », c’est en grande partie l’arsenal du héros. Dans ce Outlast, vous serez sans défense face aux aliénés qui voudront vous faire la peau. Heureusement, Miles est du genre sportif, capable de distancer les pensionnaires de cette maison de fous en une minute chrono. Mais bref, vous pensez bien que courir un peu partout l’air insouciant ne vous permettra pas d’accéder à toutes les portes de l’asile. Non, parce qu’on a ici affaire à un survival-horror les cocos, il faudra donc prendre votre courage à deux mains, et explorer les quelques salles plongées dans l’obscurité la plus totale. Et comment que je fais pour m’y retrouver alors ? Je vous rassure de suite : votre caméra (ben oui, après tout, vous incarnez un journaliste!) possède une vision de nuit qui vous permettra de voir un peu plus distinctement ou vous mettez les pieds. Hop hop hop, ne vous réjouissez pas trop vite, puisque la vision nocturne de notre journaliste en herbe dépendra en grande partie de votre capacité à dénicher des piles, qui ne seront apparemment pas sponsorisées par le lapin rose d’une célèbre marque, puisqu’elles auront tendance à se décharger très rapidement. De quoi inconsciemment faire monter la pression sur le joueur, lors de quelques phases de jeu bien stressantes… 

Une ambiance à couper au couteau

Outlast-Wallrider

L’ambiance est vraiment malsaine…

Bon, le gameplay est bien ficelé, mais l’ambiance ça donne quoi ? En un mot : oppressante, malsaine, inquiétante, angoissante. Le moindre bruit vous mettra aux aguets, et on notera que la respiration de notre reporter de l’extrême s’accélérera au fur et à mesure de ses macabres découvertes. La musique quant à elle sait se faire discrète et quelques notes inquiétantes viennent de temps à autre  accentuer cette ambiance particulièrement étouffante, qui règne dans les murs de l’asile de Mount Massive. C’est bien simple, si vous vous mettez en condition, (jouer le soir, toutes lumières éteintes, casque aux oreilles), votre palpitant risque de prendre cher ! 

Assez court mais intense

Et bien oui, sachez que le jeu se termine en à peine six à sept heures de jeu. Peut être une dizaine si vous êtes un peu trop sensible. Et survival-horror oblige, si vous vous y remettez, l’effet de surprise ne sera plus au rendez-vous… (sauf si vous le ressortez de temps en temps…) Mais c’est un peu le cas de tous les survival-horror, non ? Et au vu de l’intensité de l’expérience que vous allez vivre, vous serez bien content de prendre un peu de repos une fois le jeu terminé… 

Outlast est donc véritablement un titre à part. Faisant le pari osé du retour aux sources du survival-horror à l’ancienne, le titre se démarque de la concurrence par son ambiance oppressante, parfaitement en adéquation avec son protagoniste, sans défense face à des évènements qui le dépassent. On pourra certes lui reprocher une durée de vie un peu juste et une rejouabilité  quasi nulle, mais pour une fois qu’un studio indé nous offre un titre à l’ambiance aussi dérangée qui se focalise sur la survie pure et dure, ça se fête non ? D’autant plus que le titre est offert aux abonnés Playstation + pendant tout le mois de février et qu’un DLC sous  forme de préquelle nommé « Whistleblower » serait dans les cartons pour flipper encore un peu plus longtemps. Ça y est vous êtes convaincus ?

Trailer vidéo de « Outlast »

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