Réalisateur : Jean-François Richet
Acteurs : Mel Gibson, Erin Moriarty, Diego Luna
Genre : Action, Thriller
Date de sortie française : 31 août 2016
Nationalité : Français
Durée : 1h28
Les vacances sont terminées et la rentée est là. Pour sa première critique rentrée 2016, votre webzine préféré a choisi Blood Father. Le nouveau film de Jean-François Richet avec l’indémodable Mel Gibson vous fera passer un bon mois de septembre.
Synopsis: John Link n’a rien d’un tendre : ex-motard, ex-alcoolique, ex-taulard, il a pourtant laissé tomber ses mauvaises habitudes et vit reclus dans sa caravane, loin de toute tentation.
C’est l’appel inattendu de sa fille Lydia, 17 ans, qui va lui faire revoir ses plans de se tenir tranquille…
Celle-ci débarque chez lui après des années d’absence, poursuivie par des narcotrafiquants suite à un braquage qui a mal tourné.
Lorsque les membres du cartel viennent frapper à la porte de John, ils sont loin de se douter à qui ils ont affaire…
Un réalisateur respectueux, un acteur charismatique
Jean-François Richet est un réalisateur rare. Sans langue de bois, le metteur en scène est lucide sur son travail et sur l’univers impitoyable que représente Hollywood. 10 ans après avoir réalisé Assaut sur le Central 13, il pose de nouveau ses caméras en Amérique et s’offre l’une des plus grandes stars du cinéma US, un certain Mel Gibson.
Tiré du roman du même nom de Peter Craig, Blood Father est un revenge-movie. Le genre de série B luxueuse déjà vue 100 fois mais qu’on apprécie toujours autant.
Dans le rôle du Father, le grand Mel en impose. Après avoir été mis sur la touche à tort ou à raison, l’acteur s’offre un joli come-back. On ne reviendra pas sur les problèmes personnels de l’ homme, mais Blood Father fait écho à la vie mouvementée de l’acteur.
Gibson n’a plus grand chose à prouver et démontre l’étendu de son talent dans un rôle sur mesure, il est charismatique à souhait.
Brutal et sec, le meilleur de la série B
Muscles saillants, visage buriné, yeux bleus perçants, personne n’aurait pu jouer cet ex-taulard comme le fait Mel.
Prêt à sauver sa fille dans une mise en scène racée, Gibson est impeccable.
L’inconnu Erin Moriarty joue la fille en question. Son rôle aurait pu être anecdotique et servir de faire-valoir, mais Richet et ses scénaristes contournent cette facilité.
Le cahier de charges est parfaitement rempli, les scènes d’actions sont brutales. Les plans iconiques de Mel ne manquent pas, à l’image de cette poursuite en plein désert rappelant Mad Max.
On évitera pas quelques facilités scénaristiques liées à ce genre de film, mais c’est un si faible reproche comparé au plaisir procuré.
Jean-François Richet réussit une nouvelle fois son incursion à Hollywood et permet à Mel Gibson d’être (définitivement) de retour. Entre les deux continents, le réalisateur français se créé une belle filmographie.
